Les Lettres D’Une Libertine – Le Pari (Partie 1/4)

Je ne sais pourquoi j’ai accepté ce pari, moi qui, par essence, ai horreur de jouer ou parier. Toujours est-il que ce jour là, tellement sure de moi, j’ai plongé tête baissée dans le traquenard qui allait m’ouvrir les portes d’une vie nouvelle : celle d’une libertine. Je n’ai pas gardé en mémoire l’objet du pari mais je n’oublierais jamais ce week-end, en prélude à tout le reste, que Pascal m’avait organisé.
Mariés depuis près de 10 années et après avoir été amant-maîtresse à deux reprises, Pascal avait déjà abordé avec moi sa vie libertine d’avant et son souhait de la poursuivre avec moi. Mais je lui avais toujours refusé cette évolution de notre relation.
Il y avait bien ces retours de fêtes très arrosés où je m’étais laissé aller à mettre la main et recevoir celle de ma meilleure copine dans ma culotte. Mais c’était à l’arrière de la voiture, au retour de boite de nuit ou soirées de folies très arrosées. J’ai gardé, encore à ce jour, les souvenirs embrumés des regards lubriques de nos chauffeurs-amants de l’époque. Les baisers langoureux à pleine bouche entre filles, la main s’égarant sur nos seins respectifs et en agaçant la pointe, ne manquaient pas de provoquer en moi une chaleur sourde et indicible au niveau du bas-ventre. Mais jamais je n’avais franchi cette ligne que je considérais comme rouge et contraire à mon éducation judéo-chrétienne très appliquée. Mais çà c’était avant Pascal et la perversion des jeux sexuels que nous avions développés en couple. Nous nous étions choisis et c’est bien sur le terrain du sexe que nous nous retrouvions le plus. Il a toujours eu ce petit coté entrainant irrésistible vers les plaisirs inconnus.
Aussi, lorsque ce soir là l’enjeu du pari fut un week-end dédié au sexe avec une carte blanche absolue j’aurais du me méfier et comprendre qu’il était encore plus sur que moi de l’issue que prendrait le pari. Et s’il est bien un fait, c’est que j’ai perdu notre pari à l’aube d’une soirée de Saint-Valentin en 2005.


Je ne suis pas fan de ces occasions très commerciales mais je ne manquerais pour rien au monde la possibilité de passer une soirée en amoureuse avec lui et sans nos s. Lorsqu’il m’a indiqué que je devais faire garder nos s du vendredi soir au dimanche soir, j’ai su que la carte blanche qu’il avait gagnée allait être utilisée sans que je puisse m’offusquer ou prétendre à un quelconque avis de protestation. Ce que je ne savais pas encore, c’est que j’allais franchir cette fameuse ligne rouge avec un plaisir aussi assumé et consommé que celui dont les lignes vont suivre.
Ainsi, les s déposés pour le week-end, je rentrais à la maison. J’avais reçu, la veille, de ses mains une enveloppe avec un carton d’invitation original. La couverture était composée d’une photo érotique d’une de mes jambes gainée d’un bas noir, une jarretelle laissait deviner la tenue non cadrée qui était portée et mes talons aiguilles préférés venaient confirmer qu’il s’agissait d’un extrait de l’un de nos clichés érotiques passés. Au verso, le thème indiqué était « à chaque zone son identité », le lieu (la maison), une tenue imposée (lingerie fine noire dont porte-jarretelle) et enfin une consigne imposée « ne te freine jamais en rien ».
Intriguant n’est ce pas ? Mais à la limite de provoquer en moi de l’inquiétude. Le matin même, je m’étais alors appliquée à préparer mon corps pour lui. Je sais qu’il aime lorsque ma peau est lisse, douce que toute pilosité en as été retirée, qu’elle a été nourrie et parfumée. J’avais sorti la dernière lingerie sexy qu’il m’avait offerte à Noël, acheté de vrais bas à jarretelle avec une petite dentelle. Puis j’avais mis ma petite robe sexy, celle qui est plus courte que les autres et qui ne laisse jamais le regard des hommes indifférent.
Sur la porte d’entrée il y avait un mot qui disait « mettez le bandeau, tirer sur la chevillette et faite tinter la cloche, le majordome arrive … » Toute lumière était éteinte à l’intérieur. J’ai pris le fouloir noir en soie, l’ai porté à mes yeux avec cette impression de sauter dans un grand vide plein d’inconnu et sans garde-fous.

A tâtons, ma main fit tinter la clochette de l’entrée et j’ai tourné la poignée. La porte s’est ouverte et une main à saisie la mienne. Sa voix m’invita avec déférence à finir d’entrer. Il était devenu mes yeux et me guida en m’invitant à me rappeler du thème de la soirée.
La première zone sera celle du plaisir de la bouche me dit-il. Il me fit m’assoir à une table. Mes mains libérées touchaient, tâtaient le décor. La nappe de fête était de sortie, la lumière de nombreuses bougies filtrait au travers de la soie, la vaisselle de mon arrière grand-mère, les verres à pieds des grandes occasions tout était là pour me rassurer.
Un bouchon de champagne vola dans la pièce me volant un mouvement de surprise tout en me rassurant. Rien d’extrême ne semblait se profiler et le bougre avait bien enveloppé les choses plus ordinaires de nos soirées avec ses mystères. J’étais conquise et prête à me laisser aller sans frein comme la consigne me l’imposait.
Avec la voix d’un majordome, il me servit une belle coupe et fit succéder en ma bouche des mets avec des saveurs et des textures très différentes. Arrivé à une bonne dizaine d’amuse gueule et quelques gorgées enivrantes de champagne, il m’indiqua qu’un petit jeu allait débuter. Je devais reconnaitre si la saveur ou la texture qu’il me présentait était présente dans l’échantillon précédemment dégusté. En cas d’erreur je devrais prendre son membre en bouche et effec 1 minute (ni plus ni moins) de mon savoir-faire d’anthologie : la fellation.
J’étais tentée de tricher et de faire exprès de ne pas reconnaitre les choses tant il me plaisait de commencer à jouer à d’autres choses de plus … consistantes. Mais j’aime suivre les règles et … j’ai fait jouer ma mémoire gustative. Oups, après 3 amuses bouche j’ai commis ma première erreur, un sablé avec un confit d’oignon au curcuma m’aura induite en erreur, le confondant avec le curry.
A tâtons je me retournais, plutôt heureuse de cette erreur. Je découvris qu’il m’avait accueilli en tablier d’œnologue mais il était entièrement dénudé dessous.
Mon délice préféré était déjà dans une demi-mollesse et bien qu’il ne soit pas dans les plus membrés, je ne boudais pas le plaisir d’y apposer ma langue puis ma bouche. Je tenais à lui montrer, à la fois ma soumission de perdante, mais également l’entrain que je comptais injecter dans cette soirée en amoureux. A peine ai-je commencé que sa voix de majordome m’indiqua que le temps imparti était écoulé et qu’il fallait que je me concentre à nouveau.
Une nouvelle erreur et je m’attachais à offrir à mon serveur le plus de plaisirs possibles, le temps étant très serré. Je me suis attardé sur le frein de son gland circoncit comme il aime, tenté de creuser le méat de ma pointe de langue, soupesé les bourses lisses et lourdes en les faisant glisser de l’intérieur vers l’extérieur de ma paume puis englouti l’ensemble de la hampe jusqu’à chatouiller ses bourses de ma langue sortie comme pour les accueillir entièrement en bouche. Le temps me sembla plus long que la première fois et le serveur moins concentré sur son contrôle. Des frissons agitaient son bas ventre à chaque va et vient dans la bouche ou à chaque gorge profonde.
De nouveau cet arrêt. Ce que cela peut être agaçant de devoir s’arrêter en pleine montée du désir. J’ai bu quelques gorgées en silence pendant qu’il cuisinait quelque chose. Le jeu semblait s’être achevé sur cette frustration. Je portais ma main entre mes jambes et m’aperçu que je ruisselais d’excitation. La cérébralité et l’originalité de la situation semblait convenir à ma perversité et bien au-delà de ce que j’avais imaginée.
La fourchette porta à ma bouche quelque chose de chaud-froid. Et je dégustais avec plaisir une feuille roquette divinement bien assaisonnée entourant une Saint-Jacques poêlées à cœur-cru. Une entrée dont je raffole. Il avait décidemment rassemblé les ingrédients de grand plaisir dont je raffole.
Entre becquées et gorgées je découvrais un plaisir étrange, inconnu, celui de la dépendance. Il jouait avec ma bouche ouverte, effleurait ma nuque, mes lèvres, mes cheveux et en même temps contentait ma faim de saveurs.
J’étais son jouet !
Puis il m’invita à me lever et à ôter mon bandeau. J’avoue que je l’aurais bien conservé tellement ce jeu était troublant. Devant moi la belle table, le jeu de clair-obscur de la flamme des bougies et en arrière une roue artisanale avec une aiguille m’apparaissait. Il y avait 4 cases comme autant de pièces restantes dans la maison et sur chaque case il y avait une définition : « de cuir et de contrainte », « sans les mains », « petites glissades et grands plaisirs », « partenaire surprise », « jeux d’O ». Il ne portait plus le tablier mais étais quasi nu avec un pagne de tissus enroulé autour de sa taille, le membre reposé.
Je suis restée interloquée. J’étais intriguée par certains thèmes et d’autres me révoltaient littéralement. Nous avions pas mal échangés sur nos fantasmes et nos limites et clairement certains thèmes allaient dépasser mes limites.
Je me retournais pour m’interposer lorsqu’un bâillon se plaça sur ma bouche d’autorité. Avec sa voix de majordome il m’invita à poursuivre la soirée sans avoir à intervenir en quoique ce soit. Il m’invita ensuite à tourner la roue. Celle-ci fit bien les choses et tomba sur « jeux d’O ». J’évitais, pour un temps, les thèmes qui me rebutaient.
Il me guida jusque dans la salle d’eau … jeux de mots pourri pensais-je à cet instant ! Mais la pièce qui s’ouvrit, devant moi, n’avais plus rien à voir avec celle que je connaissais. Des dizaines de bougies blanches venaient réchauffer l’atmosphère et se reflétaient dans des dizaines de miroirs posés partout ou accrochés aux murs et plafonds. Un bain fumant attendait avec les senteurs de l’Ilang Ylang. Il m’invita à quitter ma petite robe puis à m’asseoir sur un tabouret de bois. Il retira mon soutien-gorge avec une agilité que je ne lui connaissais pas. Puis il décrocha les jarretelles une à une très habilement et enroula les bas comme une femme le ferai elle-même. Les escarpins tombèrent au sol. Puis, il m’invita à écarter les jambes et passa un doigt inquisiteur sur le tissu recouvrant ma fente humide. Je frissonnais d’envie à ce geste à la fois lent mais trop fugace à mes yeux. Il me leva puis fis glisser toute lingerie à mes pieds. Il passa un long moment à me regarder dans les miroirs qui lui permettaient de me détailler sur toutes les coutures. Je me liquéfiais d’envie … je voulais qu’il m’embrasse et me fasse l’amour là appuyée sur le tabouret, présentant mes fesses à ses envies.
Mais rien de tout cela. IL m’invita à entrer dans le bain. L’eau chaude qu’il avait mise à couler durant l’effeuillage avait mis l’eau à la bonne température. Je me coulais dans l’eau avec plaisir.
Ensuite, Il m’a versé dessus une crème onctueuse et tiède puis m’a frotté avec une éponge sur l’ensemble des parties émergées. Je fondais de plaisir, il s’attardait sur mes pointes de seins avec sensualité et titillait ce plaisir subtil puis repartait sur la nuque et les épaules. Ma main droite glissa sous l’eau sur ma vulve et j’entrepris un glissement vertical sur ma fente, juste à l’entrouvrir d’un début de phalange. Il m’embrassa délicatement, son souffle court témoignant de son accord tout en me retirant le bâillon. Je poursuivais ce petit jeu de doigt tout en frôlant aussi mon capuchon clitoridien, dont je connais la sur-sensibilité. Alors que je l’embrassais avec fougue à pleine langue, je ne vis pas survenir l’orgasme, foudroyant et intense alors que mon doigt cerclait autour de mon bouton gonflé. Je m’abandonnais alors, des spasmes formant des contractions sur ma vulve tout entière et je les ressentais, sur ma phalange, s’évanouir en intensité. Je le senti reprendre ses caresses mais en évitant les zones sensibles. Il fini par me rincer de toutes traces de crème parfumée. Son sexe était bandé devant moi et alors que j’approchais ma main et ma bouche pour m’occuper de lui il m’invita à me lever et à sortir de l’eau.
Il m’enveloppa dans grand drap de bain tout chaud provenant du radiateur mural, me retourna et alors que je pensais qu’il allait me sécher, il me pencha légèrement en avant et me pris là tout de go avec son sexe. Le mien ruisselant de l’eau du bain et de ma cyprine, Il ne fouilla pas longtemps pour glisser dans mon antre aux plaisirs. Ses mouvements furent lents et courts au départ. Il y avait de la sensualité après cette inconvenance dans la prise d’assaut. Puis il entra de plus en plus loin en moi, appuyant parfois cette pénétration d’un petit mouvement circulaire me travaillant la porte et les parois du vagin. Il ne m’en fallait pas plus pour sentir la chaleur me ré envahir le bas du ventre. Son souffle était rauque et chaud dans ma nuque, la serviette glissa à nos pieds. Je m’appuyais maintenant sur le rebord de la baignoire. Puis son mouvement vint faire claquer ses bourses sur mes lèvres, son pubis bien collé à mon fessier me laissait cette impression divine d’être bien remplie à la juste mesure. Les clapotis annonçant ma montée dans le plaisir lui donnèrent le signal pour augmenter l’amplitude du rythme, de la profondeur du geste. C’est là que je le préfère, lorsqu’il me ressent exactement au point de dominer mon plaisir et de savoir le pousser le plus loin possible dans sa montée. A chaque seconde, il m’envoyait à la limite extrême, au bord de l’explosion. Je ruisselais, haletais, me tétanisais. Puis soudain, le petit geste de sa queue, « son truc » comme il dit souvent et moi j’explosais dans un orgasme ravageur qui me mit à genoux, chatte béante, dégoulinante sur le sol chaud de la salle de bain. J’en avais des quasis convulsions au niveau des membres inférieurs.
Je ne redescendis pas tout de suite de mon 7ième ciel et il fut patient. Il me releva et m’enveloppa à nouveau de la chaleur de la serviette. Il remit son pagne sur son membre dressé et me demanda de remettre ma lingerie fine avant de le rejoindre en cuisine sans toucher aux interrupteurs. Il sortit, me laissant seule et rassasiée.

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